Pourquoi est-on en couple avec quelqu’un ?Les blessures de l’enfance en toile de fond
- frédéric lacrabere
- 14 avr.
- 2 min de lecture
L’amour, ce sentiment mystérieux qui nous pousse à nous unir à une autre personne, est souvent perçu comme le fruit du hasard, d’une rencontre magique, ou d’une alchimie inexplicable. Pourtant, derrière cette apparente spontanéité se cachent parfois des mécanismes bien plus profonds. Et si nos choix amoureux étaient en réalité façonnés, en partie, par les blessures de notre enfance ?
Le couple, un miroir inconscient de l’enfance
Dès nos premières années de vie, nous développons des schémas affectifs en fonction de nos expériences avec nos figures parentales. Si ces expériences ont été marquées par des manques, des peurs, ou au contraire des excès (de contrôle, d’indifférence, d’instabilité…), ces blessures laissent une empreinte durable.
En grandissant, ces empreintes deviennent des "modèles d'attachement", souvent inconscients, qui influencent notre manière d’aimer et d’être aimé. Ainsi, il n’est pas rare de choisir un partenaire qui réveille inconsciemment ces blessures, dans l’espoir (souvent vain) de les réparer.
On n’aime pas au hasard
Par exemple :
Une personne ayant souffert de rejet dans son enfance pourra être attirée par un partenaire émotionnellement distant, tentant coûte que coûte de gagner l’attention qu’elle n’a pas eue.
Quelqu’un ayant vécu l’abandon pourra multiplier les relations fusionnelles, par peur panique d’être laissé(e) à nouveau.
Un enfant ayant grandi dans un environnement imprévisible pourra inconsciemment rechercher des relations conflictuelles ou instables, car le chaos est devenu un “connu” rassurant.
Le couple comme terrain de réparation… ou de répétition
Le couple peut devenir un lieu de guérison, si l’on prend conscience de ces dynamiques. Comprendre ses blessures d’enfance, c’est déjà faire un pas vers une relation plus consciente. Cela permet de sortir des cycles de répétition, où l’on rejoue les mêmes scénarios douloureux avec des partenaires différents.
Mais sans ce travail d’introspection, le risque est grand de rester prisonnier de ces schémas : aimer par besoin plutôt que par choix, chercher la validation plutôt que l’échange, confondre amour et dépendance.
Vers des relations plus libres
Se libérer de l’influence de ses blessures, ce n’est pas nier son passé, mais apprendre à ne plus le laisser diriger nos choix. C’est reconnaître qu’on mérite d’être aimé(e) pour qui l’on est, et non pour réparer une douleur ancienne.
L’amour le plus sain ne comble pas un vide : il s’offre entre deux personnes conscientes de leurs failles, capables de les accueillir sans s’y perdre.
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