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Thérapie de couple ou coaching de couple : comprendre la différence pour choisir le bon outil



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Dans le champ de l’accompagnement du couple, les termes se mélangent. Beaucoup de personnes emploient “thérapie” comme un mot passe-partout, d’autres imaginent que “coaching” se limite à quelques conseils rapides. Cette confusion crée des attentes irréalistes. Clarifier les objectifs de chaque approche évite de perdre du temps et d’aggraver des tensions déjà présentes.


La thérapie de couple : intervenir quand le lien est endommagé

Une thérapie de couple se justifie quand les partenaires n’arrivent plus à sortir seuls du conflit.

Les signes les plus fréquents :

  • disputes récurrentes et sans résolution,

  • ressentiment persistant,

  • rupture de confiance,

  • communication dégradée ou quasi inexistante,

  • crise de jalousie, infidélité, décisions radicales prononcées sous l’impulsion.

La thérapie cherche à comprendre les mécanismes de la relation. On examine l’histoire du couple, les blessures passées, les non-dits. Ce travail demande plus de temps parce qu’il touche aux zones sensibles : la peur d’être abandonné, la colère accumulée, les attentes jamais formulées. L’objectif n’est pas seulement de réduire les symptômes, mais d’identifier ce qui s’est figé. Parfois, la thérapie ouvre une possibilité de reconstruction. Parfois, elle permet d’admettre que la relation ne peut pas continuer dans sa forme actuelle. Le cadre reste sécurisant, même quand les conclusions sont difficiles.


Le coaching de couple : prévenir la dégradation du lien

Le coaching vise des couples qui ne sont pas en crise aiguë. Ils fonctionnent globalement, mais sentent que certains points se dégradent : routine, communication plate, perte d’attention, sentiment d’être devenus simples co-locataires. Il ne s’agit pas de “sauver” la relation, mais d’éviter qu’elle dérive.

Le coaching travaille sur des questions pratiques :

  • comment chacun exprime ses besoins,

  • comment on gère les désaccords mineurs,

  • quels rituels soutiennent le lien,

  • quelles habitudes minent le quotidien.


On analyse le fonctionnement concret du couple. Ce n’est pas un discours inspirant, ce n’est pas une version simplifiée de la thérapie. C’est un travail opératoire : comprendre ce qui se passe maintenant, choisir des ajustements réalistes, tester, observer, corriger si nécessaire. L’entretien d’un couple ressemble parfois à l’entretien d’un corps ou d’une maison : ne rien faire peut sembler plus simple à court terme, mais coûteux ensuite.

Je propose des exercices et il suffit des fois d'une séance ou de séances beaucoup plus éloignées.


Pourquoi la confusion persiste ?

Beaucoup de couples consultent tard. Ils espèrent que “ça ira mieux”. Cette stratégie peut marcher, mais c’est un pari risqué. À l’inverse, certains demandent une thérapie alors que le lien est encore solide. Ils ressentent une inquiétude, sans crise profonde. Le coaching suffit à remettre de la clarté.

Le problème n’est pas de choisir “la bonne étiquette”, mais l’outil adapté au moment vécu. Les deux pratiques sont complémentaires. Un couple peut commencer en coaching, puis basculer en thérapie si des blessures plus anciennes apparaissent. Ou l’inverse : une thérapie peut s’achever par du coaching pour stabiliser les nouveaux fonctionnements. C'est souvent le cas au cabinet !



La thérapie répare. Le coaching entretient. Les deux sont utiles, mais pas pour les mêmes raisons. Un couple n’a pas besoin d’être “en danger” pour consulter. Parfois, prévenir la panne est plus efficace que réparer les dégâts.

 
 
 

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